Dimanche 16 octobre 2011 à 10:43

 Quatrième de couverture : Concentration : la dernière-née des émissions télévisées. On enlève des gens, on recrute des kapos, on filme… Tout de suite, le plus haut score de téléspectateurs, l’audimat absolu qui se nourrit autant de la cruauté filmée que de l’horreur dénoncée.
Etudiante à la beauté stupéfiante, Pannonique est devenue CKZ 114 dans le camp de concentration télévisé. Le premier sévice étant la perte de son nom, partant de son identité. Zdena, chômeuse devenue la kapo Zdena, découvre en Pannonique son double inversé et se met à l’aimer éperdument. Le bien et le mal en couple fatal, la victime et le bourreau, la belle et la bête aussi. Quand les organisateurs du jeu, pour stimuler encore l’audience, décident de faire voter le public pour désigner les prisonniers à abattre, un tollé médiatique s’élève mais personne ne s’abstient de voter et Pannonique joue sa vie…
Les jeux du cirque modernes : téléréalité, voyeurisme, ignominie, bonne conscience, dénonciation moralisante y ont partie liée. Un monde de bêtise et de cruauté, d’hypocrisie bien-pensante où l’individu a perdu toute liberté d’agir puisque tout est récupéré, où même la dénonciation du système appartient au système. Et cependant qui dit victime dit désir de sauver sa peau. En premier chef de reconquérir la faculté de nommer, le début de l’humanité selon Nothomb…
 
L'AVIS DE CLOW : Voilà un livre bien singulier, qui peut clairement pousser à réfléchir. Jusqu'où la télé serait-elle prête à aller pour faire de l'audimat ? Ici les gens sont kidnappés dans la rue et forcés de participer à "Concentration", un jeu de télé-réalité qui se passe dans un... camp de concentration. Certains sélectionnés deviennent les kapos, c'est-à-dire les tortionnaires des pauvres prisonniers. Ces derniers sont totalement déshumanisés car on ne les nomme plus que par un matricule. L'histoire met surtout en scène la belle Panonnique alias CKZ 114, deux de ses camarades d'infortune, et la kapo Zdena. D'autres personnages sont évoqués afin de montrer la diversité des prisonniers ainsi que celle de leurs châtiments. L'horreur atteint son paroxysme lorque le système d'élimination change, et que ce ne sont plus les kapos mais le public qui doit choisir les victimes en votant... ce qui vaut à l'émission d'atteindre son but ultime : les 100 % d'audience.
Acide sulfurique se lit très vite car il n'y a pas beaucoup de pages, mais aussi parce que l'histoire tient en haleine, on a vraiment envie de savoir comment ça va se terminer. On lit sans s'en rendre compte, mais je pense que c'est le genre de livre qu'on n'oublie pas si facilement. On espère juste qu'un te scénario restera à jamais fictionnel.
 
ACIDE SULFURIQUE : ♥♥

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