Mardi 18 août 2009 à 12:46

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Je n'ai jamais vraiment aimé lire, je n'ai jamais fini un seul livre de l'école. Et je ne lisais que des BD, quelques romans par ci par là, mais rien de très long, j'ai toujours eu en horreur les romans trop longs. Alors pourquoi faire une rubrique spéciale pour la présentation de livres ? Et bien, parce que je me suis mise à lire.
J'espère que cette nouvelle passion ne s'arrêtera pas avec la reprise des cours. Je sais que j'ai moins le temps, je suis plus fatiguée, donc j'ai plus la flemme de prendre un livre lorsque c'est la période scolaire. Je m'étais plongée dans les Harry Potter, je lisais très lentement, je mettais plusieurs mois pour finir un tome. Et puis, cette année, je me suis retrouvée dans la saga Twilight. Ces livres m'ont vraiment touché, il y avait à l'époque une grande part de mon histoire personnelle. Lorsque j'ai fini de lire les 4 tomes, je les ai relu à nouveau, puis j'ai relu les Harry Potter. Et j'ai fouillé dans les livres que j'avais déjà mais que je n'ai jamais lu. Cette catégorie sera peut-être une des moins importantes du blog, je ne sais pas. Mais je veux vous faire partager mes lectures. J'espère que vous me conseillerez des livres (et même des films, n'oubliez pas !).
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Samedi 22 août 2009 à 19:31

J'ai acheté ce livre à la fête du Livre, j'avais beaucoup aimé "Dans l'enfer des Tournantes" de Samira Bellil, dont je parlerais dans un prochain article, et celui-ci me parassait très proche. Me voici donc plongée dans le monde de la drogue.  Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée… (Christiane F. Wir Kinder vom Bahnhof Zoo) est une biographie de Christiane Felscherinow, écrite par les journalistes Kai Hermann et Horst Rieck.
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QUATRIEME DE COUVERTURE :

Ce livre terrible a connu un retentissement considérable en France et dans toute l'Europe. Ce que raconte cette jeune fille sensible et intelligente, qui, moins de deux ans après avoir fumé son premier "joint", se prostitue à la sortie de l'école pour payer sa dose quotidienne d'héroïne, et la confession douloureuse de la mère font de Christiane F. un livre sans exemple. Il nous apprend beaucoup de choses, non seulement sur la drogue et le désespoir, mais aussi sur la détérioration du monde d'aujourd'hui.



MON AVIS : (Attention, certains passages peuvent être spoilés)

J'ai commencé ce livre en me disant que c'était bizarre de lire un tel livre. Le début était peu intéressant, c'était un journal d'une gamine qui racontait ses journées. Finalement, on s'attache très vite à Christiane. Dès lors qu'elle commence à fréquenter la bande de Kessi, elle trouve cool les gars, et commencent à envier ceux qui fument. Je ne m'identifie vraiment pas à Christiane. Je ne trouve pas cool cette attitude, je ne trouve pas cool les gens qui dépendent de la drogue. Il est donc difficile pour moi de comprendre sa fascination. Mais le fait est qu'elle va commencer par fumer un joint, pour pas que les autres la prennent pour un bébé. Ensuite, elle va aller en boite, au Sound, comme tout les jeunes le font à un moment de leur vie. Mais au Sound, on y trouve de la drogue. Elle va rencontrer une bande "encore plus cool". Et là, elle va tomber encore plus dans la déchéance. Elle va tester de la drogue de plus en plus forte. Au départ, la dépendance ne se fait pas sentir. Les doses lui sont prêtées par ses amis ou Detlev, son petit ami. Parce que oui, y'a aussi une histoire "d'amour" dans le livre. Là on rentre dans les choses sérieuses. La dépendance, les sevrages, la prostituion, tout cela est décrit du mieux qu'elle peut. Elle continue à avoir des rêves, à savoir qu'elle doit arrêter la drogue, mais elle replonge dès qu'elle retourne au métro Zoo ou qu'elle voit Detlev. Christiane a réussit à se sortir de la drogue, on le comprend à la fin. Beaucoup de drogués meurrent d'une overdose ou alors en prison. C'est assez choquant de voir une gamine d'à peine 13 ans qui plonge aussi facilement dans la drogue. Elle s'attache aux mauvaises personnes, n'a plus de répères stables. C'est la première fois que je rentre dans le monde de la drogue, et c'est alarmant cette situation. Je ne sais combien de sevrages elle fait, de fugues des hopitaux, ses parents sont désemparés, ils ne savent plus quoi faire. Un livre qui fait réfléchir. Un livre à lire.

POUR PLUS D'INFOS SUR LE LIVRE SANS SPOILERS CLIQUEZ ICI.

Un film a été adapté à partir du roman, même titre. Peut-être qu'un jour je le trouverai, je le regarderai et je vous dirais ce que j'en pense, sur cet article ou ailleurs !
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Jeudi 8 octobre 2009 à 18:36

Me revoilà ! Je laisse un peu ce blog à l'abandon, mais je n'ai plus le temps ! Je ne regarde plus de films, généralement, je m'endors devant la télé, j'ai même loupé les 3/4 de "Da Vinci Code". Je passe mon temps à lire, donc voilà quelques séléctions du moment ! Et je suis devenue une grande fan de Sophie Kinsella !
 

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Quatrième de couverture :
En Angleterre, de nos jours.
La quarantaine resplendissante, Fleur Daxeny s'est fait une spécialité de séduire les riches veufs, de vivre
un moment à leurs crochets avant de disparaître, non sans emporter leurs cartes de crédit et un maximum de
cash. Sa technique ? Repérage des victimes potentielles dans la rubrique nécrologique du Times, première
approche le jour même de l'enterrement de l'épouse, au moment où Monsieur est le plus vulnérable… Le
charme et l'aplomb extraordinaire de la jeune femme font le reste.
Quand Fleur jette son dévolu sur l'austère Richard Favour, elle ne doute pas d'arriver très vite à ses fins.
Mais c'est compter sans l'encombrante famille Fabour… et un rival de poids dans la course aux millions !
Au sein de la respectable bourgeoisie provinciale, les arnaqueurs ne sont pas forcément ceux qu'on croit…


MON AVIS :
Déjà, j'ai lu le résumé, et je me suis dis "génial ! c'est comme dans Heartbreaker avec Jennifer Love Hewitt!". Et en effet, le début est presque identique ! C'est un très bon roman, et c'est très décevant de se dire qu'on a fini le livre. Tout au long, on se demande si elle va rester avec Richard ou pas. On se pose des tas de questions sur chaque personnage. Si j'avais la chance de poser des questions à Sophie Kinsella, ça serait "pourquoi toutes vos héroines sont rousses?" et aussi "pourquoi la plupart travaillent dans la finance?". Bon, sinon, c'est pas un bouquin avec tellement d'action, ça manque peut-être un peu. Mais sinon, je vous assure que j'ai aimé (je l'ai fini en à peine 2 semaines)

Dimanche 11 octobre 2009 à 11:55

J'étais sur ma lancée, Sophie Kinsella me passionne toujours autant !
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Quatrième de couverture :
Pas de soirées, pas de week-ends, pas de vacances, pas d'amoureux : Samantha, la trentaine, ne vit que pour son boulot d'avocate d'affaires, et pour l'importante promotion dont elle devrait bientôt bénéficier. Hélas ! elle commet une grosse boulette. En une journée, elle fait perdre à son meilleur client plus de cinquante millions de livres. Désespérée, elle prend le premier train pour la campagne et, sur un malentendu, se fait embaucher comme gouvernante chez un couple de charmants excentriques. Micro-ondes, fer à repasser, aspirateur, Samantha va découvrir un monde inconnu peuplé d'objets étranges. Et comprendre qu'on peut avoir 168 de Q.I. et ne pas savoir mettre en route une machine à laver. Mais, surtout, Samantha va réaliser, entre deux tournées de lessive, que le bonheur est peut-être dans le pré...

MON AVIS :
Toujours la même histoire, une fille dans la finance, et elle va tenir le rôle d'imposteur. Les héroines de Sophie Kinsella sont toujours drôles, et un peu obsédée par leurs objectifs. Je conseille vraiment ce livre, même s'il est clair que je conseille tout les livres de Sophie Kinsella ou Madeleine Wickam. Je m'imaginais toujours le voir en film, c'est assez sympathique. Le début est assez chiant, toujours parler de la finance, ca m'a soulé, mais après, quand elle arrive chez le couple ca commence à devenir intéressant, surtout quand le jardinier arrive. C'est très drôle aussi le moment où elle découvre qu'elle a été dupée !

Vendredi 16 octobre 2009 à 12:38

Tout le monde me parlait du film, et je n'ai jamais eu le courage de le voir, donc lorsque j'ai trouvé le livre, j'ai sauté sur l'occasion.

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Quatrième de couverture :
Holly et Gerry s'aimaient follement. Ils avaient la vie devant eux. Du moins le croyaient-ils ... La mort soudaine de Gerry laisse Holly désespérée. Mais Gerry avait juré qu'il ne l'abandonnerait pas. Son ultime cadeau : <<La liste>>, dix lettres à ouvrir après sa mort qui, chaque mois, aideront Holly à reprendre pied. Elle comprendra peu à peu que la vie vaut d'être vécue (mais c'est toujours plus facile quand un ange veille sur vous !)

MON AVIS :
J'ai réussi à le finir, donc ca veut bien dire qu'il m'a plu ^^ Maintenant, j'ai envie de dire que j'ai été déçue. Je m'attendais pas à une fin comme ça, ça rend le livre un peu fade. Elle tente juste de se remettre de la mort de son mari, et on comprend l'épreuve qu'elle doit traverser. J'apprécie de voir des amis et une famille aussi soudés et je pense que ça donne du peps au livre, sinon, qu'est ce qu'on s'ennuierait. On voit des personnages attachants, on voit que chacun a ses problèmes et que tout le monde tente de se remettre à vivre normalement. Je m'attendais à une histoire d'amour qui permette à Holly de ne plus être triste, mais non, elle restera toujours fidèle à son Gerry. C'est beau, très beau. Mais, en arrivant à la 400ème page du bouquin, on s'attend à autre chose qu'à cette fin. Un passage que j'adore dans le livre, c'est quand ils font l'horoscope, j'y pense à chaque fois que je lis le mien et j'imagine la vie des personnes qui ont rédigé le journal !

Vendredi 16 octobre 2009 à 21:19

Toujours dans la même lignée que Sophie Kinsella, voici Meg Cabot !
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Quatrième de couverture :
Célibataire, Mélissa tient la rubrique des potins d'un quotidien new-yorkais. Lorsque sa voisine de palier est agressée et se retrouve à l'hôpital, Mélissa propose de veiller sur son 3-pièces et son danois. Vite débordée par l'animal, elle appelle à la rescousse le neveu de sa voisine qui promet d'occuper l'appartement. Mais celui-ci se fait remplacer par un ami : le jeune homme qui tient la rubrique " people " du quotidien concurrent. Entre Mélissa et son voisin, la guerre est déclarée...


MON AVIS :
Un livre qui me rappelle un peu mon statut de geek, puisque les conversations sont en réalité des mails. C'est une histoire avec une pointe d'humour, quelques petits changements dans l'intrigue habituelle. On se demande à chaque fois ce qu'il va se passer. On suit un peu plusieurs personnages en même temps, même s'ils parlent tous de la même chose, disons qu'on voit la même histoire avec plein de points de vue différents, c'est assez sympathique. On voit aussi la mode des comères, comment une nouvelle se répand jusqu'à l'autre bout de la ville parce que les gens s'ennuient tellement qu'ils ont que ça à faire. Et la fin ! On ne s'y attend pas vraiment !

Samedi 28 novembre 2009 à 14:18

J'ai été à la fête du livre, et là-bas, j'ai acheté pas mal de livres, dont quelques tomes du "Journal d'une princesse". Voici mon avis !
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Résumé : Amelia Mignonette Thermopolis Renaldo (Mia Thermopolis), adolescente New-Yorkaise de 15 ans, découvre par le biais de son père, le prince Philippe Renaldo , qu'elle est la seule héritière du trône de Genovia, une petite principauté européenne située au sud de la France, au bord de la méditerranée. Elle écrit toutes ses péripéties, ses sentiments, sa vie d'héritière royale, mais avant tout d'adolescente dans son journal intime. Mia va valser entre les leçons de princesse enseignées par une grand-mère tyrannique, les galas de charité, les émissions télévisées... Cette série de 11 tomes décrira la façon dont Mia apprendra à gérer sa toute nouvelle célébrité, mais également sa vie personnelle, entre amours, amitiés, joie et peines.

Adaptation cinématographique : Les tribulations de Mia ont été portées à l'écran en 2001 avec Princesse malgré elle et en 2004 avec Un mariage de princesse. Une troisième partie était prévue, mais Anne Hathaway, l'actrice qui incarnait Mia dans les deux premiers films, a vu son contrat rompu avec les studios Disney. Les films sont mentionnés dans les livres par Mia ; selon elle, le réalisateur avait pris quelques libertés; notamment sur le fait que son père n'était pas mort dans le livre alors qu'il l'était dans le film, Genovia est devenu "Génovie", "Renaldo" s'est transformé "Renaldi", "La Principauté" est devenue "royaume entre la France et l'Espagne" et enfin que Clarisse est moins capricieuse (que dans le livre) et qu'en plus elle ne fume pas. En plus déjà à la fin du premier film Princesse malgré elle, Mia emménage à Genovia.

MON AVIS : Bon, déjà, je n'ai pas lu tout les livres et je n'ai pas du tout vu les films. Donc, ce sont des petits livres sympathiques à lire, c'est léger, sans prise de tête. Le fait que ça soit une ado très peu sûre d'elle change un peu de toutes les petites princesses qui pètent plus haut que leur cul. D'ailleurs, Mia Thermopolis me fait drôlement penser à une copine qui passe son temps à dire qu'elle n'est pas belle. Maintenant, je ne vois pas d'autres intérêts qu'à se divertir, un véritable livre pour ados comme on en fait tant de nos jours. Il ne se passe rien de bien grand, et après en avoir lu 4 tomes, et bien, je peux dire que ça me suffit grandement. Donc voilà, ça peut être pas mal à lire, mais ça ne vaut pas un Sophie Kinsella.

Jeudi 7 janvier 2010 à 21:51

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Quatrième de couverture : Coté professionnel, tout va bien pour Mel. Elle est l'une des plus jeunes directrices des ventes de Seuss & Goldman, le grand magasin tendance de Chetenham, dans l'ouest de l'Angleterre. Mais, côté coeur, c'est une autre histoire. Gareth, son petit ami depuis neuf mois, vient de la quitter pour sa meilleure amie, qui est aussi sa colocataire. Et voilà qu'elle apprend, le jour même de sa promotion, qu'elle est enceinte. Mel peut dire adieu à ses grands talents de séductrice, troquer ses talons hauts contre des collants de rétention...et lutter vaillamment contre les nausées matinales. Une héroïne célibataire, battante, dynamique, séduisante, mais toujours en quête de l'homme impossible... on reconnaîtra le nouveau modèle féminin qui fait craquer les lectrices. Bridget Jones ou Ally Mc Beal? De toute façon irrésistible. Et enceinte!

MON AVIS : GENIAL ! Déjà, c'est un très beau livre qui parle des angoisses d'une mère face à son bébé. Le début est un peu long à se mettre en place, mais j'ai fini par vraiment rentrer dans le livre (en fait, à la page 58 pour être précise). Si on apprends qu'on a eu un bébé d'un mec qui nous a largué pour notre meilleure amie, que faire ? Le garder ? Faire une IVG (experience traumatisante soit-dit en passant, jamais vécue heureusement pour moi) ? Mel décide donc de le garder, à partir de là, que faire ? Comment être une bonne mère ? Bref, que de questions dans la tête de Mel. Elle qui avait une vie plutôt facile, voilà que tout va se compliquer. Nouvelles amies, problème avec le petit Jack, nouveau colocataire qui risque de devenir un petit ami, incompréhension des parents. Tout y passe dans ce livre qui doit certainement bien définir la réalité pour une mère. Par contre, on voit que c'est un livre, parce qu'il s'en passe de ces choses : traffic au sein de l'entreprise, prison pour le petit ami de Mandy, hôpital psychiatrique pour Chloé... dur, dur, dur ! La fin m'a plutôt surprise, peut-être un peu déçue même.

Dimanche 10 janvier 2010 à 15:16

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Quatrième de couverture : Samira Bellil est une rescapée. Adolescente, elle a été victime de plusieurs viols collectifs que l'on nomme aujourd'hui des " tournantes ". Rongées par la culpabilité et le dégoût, détruite par l'ostracisme de sa famille et les rumeurs dans son quartier, elle se réfugie dans la drogue et l'alcool. Son témoignage coup de poing dévoile la violence sexuelle qui s'est instituée et banalisée dans des cités et des banlieues où tout se réduit à des rapports de forces et de domination. Dans un tel environnement, la torture que subissent les filles est non seulement physique mais également morale : réputation brisée, honte et humiliation sont leur lot quotidien. Ce livre, qui intervient au terme d'une longue thérapie, est pour elle le moyen de laisser une trace de son histoire et de venir en aide à ses " frangines ", victimes, comme elle, du pire des crimes. Pour briser la loi du silence.

MON AVIS : J'ai lu ce livre deux fois : une fois au lycée lorsque ma prof de français nous avait parlé de cet ouvrage quand on étudiait les biographies et une fois il y a quelques jours parce que je voulais rendre compte de ce livre fabuleux qui m'avait bouleversée la première fois et qui en avait fait mon livre préféré. C'est véritablement une histoire bouleversante. La vie de Samira est tellement dingue ! On se croirait parfois dans un film ! Et bien non ! Tout ceci est la réalité malheureusement ! Comment des parents peuvent savoir que leur fille a été violée en réagissant ainsi ? En la traitant comme une coupable, en ne l'aidant pas à se reconstruire. Le père continue même à l'insulter et à lui donner des coups ! Comment on peut dire qu'une fille a cherché à se faire violer ? Même une fille qui s'habille en pétasse n'a pas à avoir un tel chatiment.Ce livre montre l'injustice. Pourquoi un homme qui a violé plusieurs filles (pour K, il y avait un peu moins de 10 noms) est moins sévérement puni qu'un homme qui a braqué une banque ? K en a eu pour trois misérables années en prison, et Samira elle, a mis plus de 10 ans à se reconstruire. Qu'est ce qui fait que dans les cités, ce soit ce type de loi qui régne : la loi du plus fort. Pourquoi tant de jeunes filles se font violer ? Pire ! Pourquoi personne ne dit rien lorsqu'une fille se fait agresser dans le tram, le RER ou autre ? Ils croient peut-être que c'est un jeu ? Ils ont peur des représailles ? Je suis estomaquée de voir qu'on puisse laisser faire ça en France, même si c'était il y a maintenant plus de 20 ans ! Des personnes qui sont censées représenter la Justice, la Loi, qui se foutent totalement de Samira, qui la considèrent comme coupable, c'est inadmissible. Je sais aussi que beaucoup se sont moqués de Fadela Amara, et de <<Ni putes, ni soumises>>. J'ai lu la postface écrite par Samira. Elle parle de cette association. Et je pense qu'il faut soutenir ce genre d'association, aider les filles victimes de viols à se reconstruire. Je conseille aussi ce magnifique livre à toutes les filles, d'où qu'elles viennent. Surtout si en Français elles ont à parler d'autobiographies ou de biographies. Bref, lisez ce livre qui racontent exactement ce qu'une fille endure alors qu'elle est prise dans la tournante.

Spoiler:
{Samira est une <> des cités, elle vole, elle fugue, elle traine dans la rue. Mais Samira est aussi amoureuse, et est l'ainée d'une famille de 3 enfants - que des filles. Samira est amoureuse de Jaid, une autre caillera de la cité, un gars craint par toutes les bandes. Mais elle c'est sa meuf, et elle se croit protégée. Un soir, après avoir fait l'amour avec Jaid, elle sort, un groupe de potes à Jaid l'interpelle pour une cigarette, confiante elle s'approche. Et l'enfer commence, elle est rouée de coups, mais ouf, K arrive, c'est son sauveur. Il dit aux autres d'arrêter. Elle commence à le remercier, mais, il la bat à son tour, et l'entraine chez lui. Samira se retrouve impuissante, sous les ordres de K. Voilà comment tout a commencé. Mais les horreurs que va connaitre Samira sont loin d'être terminées. Après ce viol en réunion (3 garçons vont la violer ce soir-là), elle se réfugie chez une amie, ose à peine rentrer chez elle où reigne une atmosphère tendue (son père la bat régulièrement). Son histoire va commencer à se savoir, mais elle va passer quelques temps à l'abri, parce que lorsqu'elle sort, elle sera toujours à l'affût du moindre bruit. Elle va alors commencer à porter l'étiquette de <>. Un soir, dans le RER, elle va tomber sur K, et une nouvelle fois, un viol. Les gens vont commencer à réellement la juger "deux fois, mais elle le cherche". Et ce genre de jugement commence à s'insinuer dans son cerveau, la pauvre Samira va alors penser qu'effectivement elle méritait ce qui lui arrivait. Pourtant, Samira a eu une enfance magnifique, elle était dans une famille d'accueil en Belgique. Bien loin de la loi des cités, là-bas elle a connu l'amour de parents etc.. Une enfance normale. Un soir, deux de ses amies qui sont au courant de l'histoire viennent chez elle, et lui demande de porter plainte, révélant ainsi au père de Samira qu'elle a été violée. Celui-ci réagit violemment, et oblige Samira à aller porter plainte. Entre temps, Samira essaie de reconstruire sa vie, elle s'inscrit dans un lycée pour faire des études d'art. Là-bas, elle rencontre Mathieu, à qui elle explique son histoire. Ensemble, ils s'enfuient et vont habiter chez une amie à eux, jusqu'à ce que le père de Mathieu et la mère de Samira les retrouve. C'en est alors fini de la belle histoire de Mathieu et Samira. Le père de Samira refuse qu'elle reste vivre chez eux, et Samira trouve une place en foyer. Un foyer qu'elle adore, et où elle rencontre des gens qui lui font du bien. Mais elle commence à avoir des crises d'épilepsie, et cela perturbe sa petite vie. Elle commence tout doucement à se plonger dans la drogue. Sa mère lui propose de partir en vacances, elle accepte. C'est alors qu'elle est à la plage avec un ami qu'elle va se faire agresser une troisième fois, un troisième choc. Et cette fois-ci les jugements se font plus sévères. Les gens la regardent et elle sent le mépris dans ses yeux, les policiers et même sa mère ne prennent plus ses histoires au sérieux. Le foyer a fermé à son retour, et n'a plus nulle part où aller. Elle va croiser Lyes, un pote qu'elle n'a pas vu depuis longtemps. Et pour la première fois depuis Mathieu, un gars est gentil avec elle et n'essaie pas de la sauter. Elle en tombe alors amoureuse, et il va l'aider à moins galérer dans la rue et va même l'accueillir chez lui. Avec sa famille plus rien ne va, il n'y a que sa mère qui tente de recoller quelque peu les morceaux, mais elle ne comprends pas la souffrance de sa fille. Samira profite que tout le monde parte en vacances pour rentrer chez elle. Elle va prendre des cachets et à l'hôpital où elle se réveille, ils vont parler d'une tentative de suicide. Bref l'été passe, sans soucis, sans grosse galère. Mais les parents de Samira rentrent, et il faut qu'elle reparte en galère. Un jour, elle apprends que tout ce qu'elle a fait ne sert à rien, le procès a eu lieu sans elle. Malgré ça, elle tente de reprendre sa vie en main malgré toutes les déceptions qu'elle a déjà eu. Elle se lance dans différents stages, elle va avoir un appart à elle ! Fini la galère ! Elle va même partir en stage et rencontrer Yanis, un gars de 2 ans de moins qu'elle. Et ils vont profiter ensemble de la durée du stage, mais ils seront alors séparés : elle en Grèce, lui en Crète. En Grèce, elle va rencontrer un gars qui va lui apporter que des embrouilles, il va acheter des choses dans un magasin en compagnie de Samira avec une carte de crédit volée. Adieu son beau stage en tant qu'animatrice. Elle va alors se replier sur soi-même... jusqu'à ce que sa mère lui trouve un autre stage. En danse cette fois. Le moniteur voit sa détresse exprimée par ses crises d'épilepsie et lui conseille de se soigner. Elle va chez son médecin traitant qui lui conseille une nouvelle psy. Et Bingo ! La première séance sera la bonne, et sera le début d'une thérapie de 3 ans environ -si ce n'est plus. Elle aura la possibilité de témoigner chez Jean-Luc Delarue, offre qu'elle va refuser voyant qu'ils ne voulaient que de l'audience, et pas la réalité. Elle va aussi rencontrer un bon avocat, et ensemble, ils vont monter un dossier pour pouvoir avoir un dédommagement financier pour ces viols. Malgré la prescription (le procès ayant lieu plusieurs années auparavant), elle va gagner ce procès ! Mais ça ne lui suffira pas, elle aura besoin d'écrire son livre pour se remettre de toutes ces années de galères.}

Dimanche 10 janvier 2010 à 19:18

Je ne voulais pas que mon histoire reste au secret, dans le bureau de Fanny. Pour sortir de mon malheur, il m'a fallu des années d'efforts et beaucoup de souffrance. Serait-il juste que les responsables de ce gâchis dorment tranquilles ? Que K. et ses potes, que l'avocate, que l'association et les services sociaux, que mes parents eux aussi dorment tranquilles ? Ce serait trop facile pour tous que je me taise, que je parvienne à être heureuse, que je fasse des enfants et qu'on n'en parle plus ! Non, je veux partager la facture. Il n'y a pas de raison que je la paye seule. Puisqu'on n'a jamais voulu m'écouter, on va me lire ! Je veux que tous se prennent en pleine gueule ce que j'ai enduré tout au long de ces années de plomb. Je veux que chacune de mes émotions les transperce, comme j'ai été transpercée par leur bêtise. Je ne veux pas me venger. Il y a bien longtemps que ce désir m'a quittée. Je veux juste que chacun sache la part qu'il a eue dans mon cauchemar. J'ai été sincère, j'ai été lucide, le plus que j'ai pu. J'ai voulu montrer à quel point la négligence de ma famille, de mon entourage, de l'avocate et des services sociaux m'a déglinguée, en plus des traumatismes des viols. C'est de ma propre vérité qu'il s'agit dans ce livre. Et si je n'ai pas pris en compte la vérité des autres, c'est tout simplement parce que ça n'était pas mon objectif. J'ai été sans concession. Sans concession envers mes parents notamment, et je sais qu'il y aura un prix à payer. Peut-être me tourneront-ils le dos à tout jamais. Je suis prête à en prendre le risque.


Extrait de l'épilogue de Dans l'enfer des tournantes de Samira Bellil.

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